Arrivée de Monica Von Tassel

Monica arriva dans le hall immense Finalement, il n’eut pas à faire beaucoup d’efforts pour se faire bien voir, la demoiselle avait même tenté un petit numéro de charme capillaire qui n’était pas passé inaperçu, de toute évidence elle n’était pas indifférente et c’était tant mieux, il saurait en jouer. Son sourire parlait également pour elle-même si elle semblait vouloir garder son image de riche beauté fatale, il conserva son sourire, même quand il dut porter tous ces paquets..Elle le quitta bien vite cependant, pourtant il prit cela bien et lui dit au revoir en la gratifiant d’un baise main appliqué et d’une révérence, il la suivrait de loin.

Il profita du trajet en solitaire pour jeter un coup d’œil aux paquets et aux poches, une fois le contenu dans son esprit il jubilait, elle semblait vraiment très riche, il avait tiré le gros lot c’était sur maintenant..Il se devait de trouver comment agir pour la séduire définitivement et donc profiter d’elle en gardant sa liberté, mais elle semblait conquise déjà cela lui faciliterait la tâche.
Finalement, il arriva devant le pensionnat, elle était la à le guetter ,il se redressa, se remit à sourire comme si sa vie dépendait de son charme.
Une fois à sa hauteur il lui fit un clin d’œil.


-Je n’ai pas été trop l…


Il ne put pas finir sa phrase, on l’interpella

-Hé, vous, n’embêtez pas la demoiselle…


-Mêlez vous je vous prie de vos affaires


-Tu ôses me manquer de respect vermine ? Et bien soit..Direction le marché..


-Le..marché ?


Les paquets tombèrent sur le sol, deux d’entre eux l’avaient agrippé et l’emmenaient de force, la demoiselle leur demanda ce qui se passait, ils se retournèrent vers elle.

-Ne vous inquiétez pas nous vous débarrassons de cet importun, il sera vendu au marché en tant qu’animal de compagnie.
Aine regarda Monica, il n’aurait crié pour rien au monde mais il voyait son butin s’éloigner à vue de nez et il ne voulait pas se battre pour froisser sa chemise hors de prix..

Cela n’était pas possible, non non non il avait réussi à trouver la personne idéale, conquise et de toute évidence de la famille éloignée de Crésus. Et voila que pour une raison bien obscure il se retrouvait emporté par la foule qui s’élance et qui danse, enfin, par ces quelques personnes bien désagréables qui l’éloignaient de force. Il cherchait avec une application extrème quoi répondre pour les calmer ou du moins détourner leur attention pour s’enfuir, il n’acceptait que les maîtres qu’il se choisissait. Servitude oui mais servitude imposée, pas question. Mais que répondre à ces brutes hein ? Qu’ils faisaient fausse route, qu’il n’était pas n’importe qui ? Que c’était une grossière erreur ? Qu’ils s’en mordraient les doigts ? Implorer Monica de réagir ? Non, il se contenta de lui lancer un regard insistant sans rien dire, une pointe de tristesse dans le sourire, ça les faisait toutes craquer.

Et ca avait du marcher, la demoiselle protesta soudain après avoir couru malgré ses talons, exercice qui pouvait être fortement périlleux étant donné la hauteur de ces accessoires qui galbaient les jambes délicieusement. Elle prenait sa défense et voulait le garder, aussi cher qu’il faille payer, c’était sur désormais, elle était conquise. Il se tut, ne voulant pas aggraver son cas qui était déjà bien assombri.
Les deux hommes s’arrêtèrent et la regardèrent.. Aine savait que la il était sauvé, la transaction se fit et ils le lâchèrent..Il défroissa son costume et la regarda s’approcher, elle lui expliqua qu’elle le voudrait en tant que domestique..Il réfléchit au plus vite, puis, mettant un genou au sol, il prit sa main gauche et y déposa un baiser.

-Je vous suis redevable jeune beauté, vous avez sauvé mon honneur et ma vie, je suis à vous quoi qu’il arrive, et ce tant que vous voudrez de moi à vos côtés.

Il lui sourit du mieux qu’il put.

Le dandysme était imprimé dans ses veines aussi sur qu’il n’était pas humain depuis bien des années, et de mémoire d’homme, ou de créature étrangère à la race humaine, jamais il n’avait vu d’attitude plus concluante, toutes les demoiselles aux prises avec un jeune homme à leurs genoux leur promettant leur vie pour l’éternité n’avait eu la force de résister, les malheureuses. Et à en juger par le pourpre fort charmant qui naquit alors sur les joues de la jeune demoiselle, c’était gagné pour lui.

Elle toussa pour noyer le poisson de toute évidence, il se retint de sourire, afficher sa victoire trop tôt n’était pas bon pour les affaires, elle devait le penser conquis et surtout ne pas douter une seule seconde qu’il ne soit la que pour elle et son plaisir. Si a un moment ou a un autre elle se demandait si par hasard il n’essayait pas de

-Je comprends tout à fait votre inquiétude madame, mais je peux vous assurer, Ô douce beauté que mes intentions à votre égard sont on ne peut plus respectables. De plus, je me ferais une joie de répondre à chacune des questions qui vous viennent à l’esprit à mon sujet.

Il fut plutôt contrit de voir que la demoiselle avait opté pour un ton cassant, presque sec , cela pouvait être aussi bon signe que mauvais, si c’était bon elle essayait de montrer qu’elle lui était indifférente mais si c’était mauvais, elle l’avait vraiment trouvé trop pressant et ne désirait plus tant sa présence. Il se releva donc et lui sourit très légèrement, ni trop engageant ni trop distant, il devait lui être reconnaissant. Finalement elle lui lança un regard tel que le doute ne lui fut plus permis .Il se décida donc ç vanter les éléments les plus avantageux de sa vie.


-Je présume que vous serez ravie d’apprendre que votre esclave est cultivé, de bonne famille et amoureux des belles choses. Le sang n’a jamais souillé mes mains, la laideur n’a jamais souillé mes yeux et je jure que jusqu’ici, tant de beauté n’avait jamais franchi le seuil de mes pupilles.

Nouveau sourire charmeur.