Le jeune homme s'appelait Tojiro... Sa petite voix cristalline faisait plus pensée à celle d'un enfant qu'a celle d'un adulte, c'était la première fois que Seyren l'entendait parler, depuis leur rencontre il était resté silencieux. Cela ne le dérangeait pas, le silence est une chose précieuse qu'il faut préserver, pour rendre chaque phrase prononcée unique. Le visage impassible de l'adolescent aux yeux flamboyants n'exprimait rien, il ne connaissait plus la joie depuis la découverte de son pouvoir et ses conséquences, apprendre que sa vie est un mensonge peut briser n'importe qui. Le château de carte représentant la vie de Seyren s'était effondré, et un perpétuel courant d'air l'empêchait de se reconstruire, ce courant d'air : ses souvenirs abominables, les pleurs, la cupidité, la folie, la méchanceté, la haine, les seuls sentiments qu'il avait vu... Voyant le jeune adolescent retourner vers son couffin, le nouvelle élève ne dit rien, c'était son choix. Alors Seyren s'effondra sur son lit fermant petit à petit les yeux, un voile noir recouvrit sa vision, il dormait paisiblement...
Tout ce rouge et ce noir dans tout ce blanc, parfaite antithèse, Seyren marchait vers une porte de couleur noir, un noir sombre, rappelant le plumage du corbeau, et le charbon. Il posa la main sur la poignée qui avait la douceur d'une plume, la dureté graniteuse du charbon, et une aura froide s'en dégageait. Seyren se retourna, et remarqua une porte rouge écarlate, ce rouge si familier au sang. L'homme se dirigea vers elle, posa la main dessus, la porte était... Mouillé, un liquide chaud la recouvrait. En parfaite opposition à l'autre porte autant dans les couleurs que dans la texture, une agréable sensation de chaleur s'en dégageait... Il hésitait à l'ouvrir, il en avait peur, peur de l'ouvrir et de découvrir des abominations, alors qu'il voulait tant voir du bonheur, ce n'était pas de l'espoir, mais du désespoir... Il se retourna, la porte noir semblait tellement moins prometteuse, elle ne pourrait pas le décevoir... Seyren opta pour le choix facile.
Il ouvrit les yeux, ses paupières était lourde, lourde de fatigue, fatigué de cette tristesse. Un mauvais rêve. Ses cheveux rouges était collé à sa tête à cause de sa sueur... Il avait peur, repensait à cette porte...
*Dort-il ...?*Se demanda l'adolescent au regard mélancolique en dirigeant son regard vers le couffin.
[Cela te dérangerait-il qu'l'on adopte Anyssa aussi '.' ? Ca pourrait être marrant tien, un rebelle, un tristounet et une joyeuse ._. ...?]